Les nouveaux justiciers : réflexions sur la cancel culture / Emmanuel Pierrat

Une réflexion sur la nouvelle méthode de protestation connue sous le nom de cancel culture aux Etats-Unis, un phénomène par lequel les médias et l'opinion publique se substituent à la justice pour condamner des comportements répréhensibles. L'avocat étudie le contexte qui favorise ce processus et propose des pistes pour s'en affranchir. [Electre 2022]"Tous les citoyens sont désormais susceptibles d'être victimes de ce nouvel acharnement, de cette forme de lynchage dénommé par l'anglicisme de cancel culture. Né sur les campus américains, ce phénomène s'est d'abord manifesté dans la culture où des créations ont été interdites au motif que leurs auteurs auraient eu un comportement répréhensible, et s'est ensuite étendu à toutes les facettes de la société.La plupart du temps, la cause est juste, puisqu'il est question de lutter contre les inégalités et en faveur d'une plus grande diversité. Mais les nombreux exemples récents, du plus absurde au plus tragique, montrent que les moyens utilisés sont souvent hors de proportion, irrationnels et contraires à l'État de droit dont le principe de présomption d'innocence est un pilier.Ne pas juger d'un bloc, voilà un exercice dont nos contemporains ne sont plus familiers. Et c'est normal : dès l'instant où l'on abandonne le critère politique ou juridique, qui consiste à juger quelqu'un sur ses actes, pour y substituer le critère moral, qui consiste à juger quelqu'un pour ce qu'il est, toute tentative de faire la part des choses est vaine.Avocat, Emmanuel Pierrat se situe à un poste d'observation stratégique ; il explore tous les aspects de cette nouvelle méthode de protestation depuis le contexte qui rend son emploi légitime et nécessaire jusqu'aux pistes qui permettraient de s'en affranchir, sans pour autant priver les victimes ni de leur légitimité ni de leur droit à être entendues." [4è de couv.]Sujet - Nom commun: Contrôle social | Pression sociale | Culture de l'effacement | Harcèlement sur Internet

Item type | Current library | Collection | Shelving location | Call number | Status | Date due | Barcode | Item holds | |
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Prêt normal | Enssib | Papier | Pôle Métiers du livre et de la culture | 306 SOC p (Browse shelf(Opens below)) | Checked out | 02/06/2025 | 9200422 |
Notes bibliogr.
Une réflexion sur la nouvelle méthode de protestation connue sous le nom de cancel culture aux Etats-Unis, un phénomène par lequel les médias et l'opinion publique se substituent à la justice pour condamner des comportements répréhensibles. L'avocat étudie le contexte qui favorise ce processus et propose des pistes pour s'en affranchir. Electre 2022
"Tous les citoyens sont désormais susceptibles d'être victimes de ce nouvel acharnement, de cette forme de lynchage dénommé par l'anglicisme de cancel culture. Né sur les campus américains, ce phénomène s'est d'abord manifesté dans la culture où des créations ont été interdites au motif que leurs auteurs auraient eu un comportement répréhensible, et s'est ensuite étendu à toutes les facettes de la société.La plupart du temps, la cause est juste, puisqu'il est question de lutter contre les inégalités et en faveur d'une plus grande diversité. Mais les nombreux exemples récents, du plus absurde au plus tragique, montrent que les moyens utilisés sont souvent hors de proportion, irrationnels et contraires à l'État de droit dont le principe de présomption d'innocence est un pilier.Ne pas juger d'un bloc, voilà un exercice dont nos contemporains ne sont plus familiers. Et c'est normal : dès l'instant où l'on abandonne le critère politique ou juridique, qui consiste à juger quelqu'un sur ses actes, pour y substituer le critère moral, qui consiste à juger quelqu'un pour ce qu'il est, toute tentative de faire la part des choses est vaine.Avocat, Emmanuel Pierrat se situe à un poste d'observation stratégique ; il explore tous les aspects de cette nouvelle méthode de protestation depuis le contexte qui rend son emploi légitime et nécessaire jusqu'aux pistes qui permettraient de s'en affranchir, sans pour autant priver les victimes ni de leur légitimité ni de leur droit à être entendues." 4è de couv.
P. 9 Introduction P. 17 1. Pot de terre contre pot de fer P. 21 2. Du boycott à la cancel culture : un peu d'histoire P. 31 3 Légitimité des causes, culture de la victimisation P. 36 4. Des amitiés encombrantes P. 47 5. Tabula rasa : le retour de la justice populaire P. 52 6. Contestation et université P. 62 7. L'accusation d'appropriation culturelle P. 66 8. (Ne surtout pas) séparer l'homme de l'artiste P. 71 9. Exiger des personnes publiques et des institutions qu'elles soient irréprochables P. 86 10. Ennemi ou adversaire ? P. 99 11. L'effet Mediapart ou le journalisme militant P. 105 12. Social justice warrior et culture woke P. 120 13. Une justice de substitution P. 132 14. La fin de la présomption d'innocence P. 147 15. Privatisation de la censure et culte de l'immédiateté P. 159 16. Trigger warnings et sensitivity readers P. 172 17. L'effacement de la littérature, des personnages, des titres P. 181 18. N-word et liberté académique P. 190 19. L'effacement et la révision de l'histoire P. 203 20. Censure, annulations, déprogrammations : la cancel culture dans le monde de l'art P. 227 21. Extrême préjudice P. 243 Épilogue. Quelle solution pour sortir de cette impasse ?
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