Amazon cover image
Image from Amazon.com

Business model : l'Université, nouveau laboratoire de l'idéologie entrepreneuriale / Olivia Chambard

LivresAuteur principal: Chambard, Olivia, 19..-...., AuteurLangue: français.Éditeur : Paris : la Découverte, DL 2020Description : 1 vol. (295 p.) : couv. ill. en coul. ; 23 cmISBN: 978-2-348-04270-6.Collection : Collection Laboratoire des sciences sociales, 2552-8793Résumé :
Se fondant sur des entretiens et des archives, l'auteure montre comment l'injonction à créer sa propre entreprise s'est imposée dans les universités et les écoles supérieures françaises. Elle analyse les enjeux politiques de l'entrepreneuriat, ainsi que le lien qui existe entre l'idéologie capitaliste et la mission éducative de l'enseignement supérieur. ­Electre [Electre]Depuis les années 2000 se multiplient à tous les échelons de l’enseignement supérieur des dispositifs de sensibilisation et de formation à l’« entrepreneuriat ». D’où provient cette injonction croissante d’éduquer la jeunesse à l’« esprit d’entreprendre » ? Que fait au fonctionnement de l’Université cette montée en puissance de la référence au monde économique en son sein ? Quels sont les enjeux politiques de cette fabrique de vocations entrepreneuriales ? À partir d’une enquête au long cours combinant entretiens, observations et archives, l’ouvrage retrace la genèse de ce projet éducatif et les formes de son déploiement dans les universités et grandes écoles françaises – à travers notamment la dévalorisation des savoirs théoriques au profit de « savoir-faire » et de « savoir-être » supposés immédiatement utiles dans l’univers économique, l’adoption de normes de conduite valorisées en entreprise, etc. Le projet éducatif ainsi déployé sous la bannière « entrepreneuriale » participe à la diffusion de l’idéologie néolibérale. S’il donne l’illusion que tout le monde peut entreprendre, il prépare d’abord les fractions les moins dotées de la jeunesse diplômée à l’occupation de positions précaires aux marges du salariat (micro-entrepreneuriat, par exemple) tandis qu’il permet à une jeunesse dorée d’accéder à de nouvelles positions valorisantes (dans l’univers des start-up, notamment). L’enseignement supérieur est ainsi appréhendé à la fois dans ce rôle inédit de laboratoire des idéologies capitalistes – quand l’Université avait, du moins depuis 1968, plutôt fait figure de lieu de la critique sociale –, mais aussi de « cible » pour des modèles qui, en la pénétrant, en subvertissent en partie les objectifs et les modes de fonctionnement [4e de couverture]
Sujet - Nom commun: Universités, France 2000- | Enseignement supérieur, Politique publique -- France 2000- | Industrie et éducation -- France 2000- | Enseignement supérieur, Finalités -- France 2000- | Entrepreneuriat -- Étude et enseignement -- France 2000- | Libéralisme économique Voir dans le SUDOC
Holdings
Item type Current library Collection Shelving location Call number Status Date due Barcode Item holds
Prêt normal Enssib Papier Pôle Savoirs 375 REC c (Browse shelf(Opens below)) Available 9082771
Total holds: 0

Notes bibliogr.

Se fondant sur des entretiens et des archives, l'auteure montre comment l'injonction à créer sa propre entreprise s'est imposée dans les universités et les écoles supérieures françaises. Elle analyse les enjeux politiques de l'entrepreneuriat, ainsi que le lien qui existe entre l'idéologie capitaliste et la mission éducative de l'enseignement supérieur. ­Electre Electre

Depuis les années 2000 se multiplient à tous les échelons de l’enseignement supérieur des dispositifs de sensibilisation et de formation à l’« entrepreneuriat ». D’où provient cette injonction croissante d’éduquer la jeunesse à l’« esprit d’entreprendre » ? Que fait au fonctionnement de l’Université cette montée en puissance de la référence au monde économique en son sein ? Quels sont les enjeux politiques de cette fabrique de vocations entrepreneuriales ? À partir d’une enquête au long cours combinant entretiens, observations et archives, l’ouvrage retrace la genèse de ce projet éducatif et les formes de son déploiement dans les universités et grandes écoles françaises – à travers notamment la dévalorisation des savoirs théoriques au profit de « savoir-faire » et de « savoir-être » supposés immédiatement utiles dans l’univers économique, l’adoption de normes de conduite valorisées en entreprise, etc. Le projet éducatif ainsi déployé sous la bannière « entrepreneuriale » participe à la diffusion de l’idéologie néolibérale. S’il donne l’illusion que tout le monde peut entreprendre, il prépare d’abord les fractions les moins dotées de la jeunesse diplômée à l’occupation de positions précaires aux marges du salariat (micro-entrepreneuriat, par exemple) tandis qu’il permet à une jeunesse dorée d’accéder à de nouvelles positions valorisantes (dans l’univers des start-up, notamment). L’enseignement supérieur est ainsi appréhendé à la fois dans ce rôle inédit de laboratoire des idéologies capitalistes – quand l’Université avait, du moins depuis 1968, plutôt fait figure de lieu de la critique sociale –, mais aussi de « cible » pour des modèles qui, en la pénétrant, en subvertissent en partie les objectifs et les modes de fonctionnement 4e de couverture

P. 7 Introduction P. 8 De quoi l’entrepreneuriat est-il le nom dans l’enseignement supérieur ? P. 14 Une sociologie des relations entre monde académique et monde économique P. 19 Enquêter (tout) contre son objet P. 25 1. L’éducation à l’entrepreneuriat : genèse d’une cause P. 26 Ouvrir l’École à son environnement économique ? Une controverse ancienne P. 43 La cristallisation de la cause (1970‑2010) P. 73 2. L’"entrepreneuriat étudiant" : l’invention d’une politique à bas bruit P. 75 La requalification éducative d’un problème économique P. 84 L’administration au travail P. 113 Gouverner les conduites : les instruments d’une soft politique P. 133 3. Les pédagogies de l’entrepreneuriat, entre normes académiques et normes de l’entreprise P. 134 Des courtiers de l’entreprise en milieu académique P. 150 Le paradoxe d’une "pédagogie du ludique" tournée vers le "réel" P. 163 Le règne des "savoir-être" P. 193 Une (relative) mise aux normes académiques de l’entrepreneuriat P. 209 4. Usages pluriels et ambivalences idéologiques de la raison entrepreneuriale P. 210 Un usage économiciste : fabriquer des entrepreneurs P. 222 Un usage socio-éducatif : accompagner les jeunes dans leurs projets P. 231 Un usage "interne" au service de la transformation de l’enseignement supérieur P. 239 Les usages démotivés d’une bureaucratie émergente P. 243 Des usages pluriels au pouvoir de l’institué : la légitimation de l’"esprit du capitalisme" P. 259 5. Du côté des étudiants : l’inégale accessibilité sociale des vertus émancipatrices de l’entrepreneuriat P. 262 Se former à l’entrepreneuriat… pour devenir salarié P. 265 "Échapper à Décathlon" : l’entrepreneuriat comme tentative de résistance à la dévaluation des petits et moyens diplômes P. 275 "Échapper à L’Oréal" : l’entrepreneuriat comme nouvelle forme de domination des élites P. 285 Conclusion P. 286 Le nouvel esprit de l’enseignement supérieur P. 287 Les promesses non tenues de la promotion de l’entrepreneuriat individuel

There are no comments on this title.

to post a comment.

Koha version 24.05

L'Enssib est membre associée de l'Université de Lyon