Technoféminisme : comment le numérique aggrave les inégalités / Mathilde Saliou

Mêlant essai et enquête, la journaliste analyse les formes de discrimination rampantes et ouvertes à l'égard des femmes répandues dans le monde numérique et sur Internet, qu'il s'agisse de communautés masculinistes, d'une industrie perpétuant l'entre-soi masculin ou de la marginalisation des femmes par divers comportements d'exclusion. Des pistes sont soulevées pour remédier à cet état de fait. [Electre]« Règle 30 : il n’y a pas de filles sur Internet. » Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l’accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu’à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l’industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme. On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d’expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois « célibataires involontaires », multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes – harcèlement, divulgation d’informations personnelles et d’images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde. On y croise la route de l’auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D’Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d’objets qu’à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l’œuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu’ils s’étendent, des premiers espaces connectés jusqu’au champ de l’intelligence artificielle. Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d’un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d’algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l’entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l’architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes [Editeur]Sujet - Nom commun: Féminisme | Internet et femmes | Cyberféminisme | Discrimination sexuelle dans les sciences

Item type | Current library | Collection | Shelving location | Call number | Status | Date due | Barcode | Item holds | |
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Prêt normal | Enssib | Papier | Pôle Information numérique et médias | 004 SOC s (Browse shelf(Opens below)) | Available | 9201934 |
Bibliogr. p. 277-[292]. Notes bibliogr.
Mêlant essai et enquête, la journaliste analyse les formes de discrimination rampantes et ouvertes à l'égard des femmes répandues dans le monde numérique et sur Internet, qu'il s'agisse de communautés masculinistes, d'une industrie perpétuant l'entre-soi masculin ou de la marginalisation des femmes par divers comportements d'exclusion. Des pistes sont soulevées pour remédier à cet état de fait. Electre
« Règle 30 : il n’y a pas de filles sur Internet. » Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l’accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu’à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l’industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme. On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d’expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois « célibataires involontaires », multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes – harcèlement, divulgation d’informations personnelles et d’images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde. On y croise la route de l’auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D’Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d’objets qu’à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l’œuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu’ils s’étendent, des premiers espaces connectés jusqu’au champ de l’intelligence artificielle. Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d’un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d’algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l’entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l’architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes Editeur
P. 9 Introduction P. 17 I. Le pouvoir des cultures internet P. 17 La radicalisation masculiniste tue P. 35 Une sous-culture contre la démocratie P. 47 Le gouvernement des algorithmes P. 63 L'économie des communautés en ligne P. 73 II. La grande disparition : une contre-histoire du numérique P. 75 Il était une fois la première programmeuse P. 105 Quand l'informatique est devenue synonyme de pouvoir P. 131 Le cyborg, le féminisme et l'arrivée d'Internet P. 149 III. Les algorithmes, armes de classification massive P. 149 Les effets hors ligne des biais algorithmiques P. 160 Les données sont politiques P. 181 Résister au rouleau compresseur algorithmique P. 205 IV. Les grandes arnaques du consentement P. 205 Les architectures numériques ne sont pas neutres P. 224 Le cube du consentement P. 257 V. Le pouvoir par effraction P. 271 Conclusion. Qui encodera le futur ? P. 275 Quelques initiatives, associations et médias à suivre
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