Pouvoir faire un beau travail : une revendication professionnelle / Jean-Philippe Bouilloud

Bibliogr. p. [147]-156. Notes bibliogr.

Une réflexion sur les notions de beau travail, de travail bien fait ou encore de bonnes relations de travail dans un contexte de rationalité économique et de réduction des coûts. L'auteur explique que l'oubli du beau, voire son interdiction, peut provoquer une souffrance à la fois esthétique et éthique alors que le désir du beau peut être une motivation ainsi qu'une source de sens. ­ Electre

Le travail occupe une part centrale dans nos vies modernes. Or les conditions imposées par la rationalisation du travail, la course éperdue aux réductions de coûts et la prévalence des seules dimensions économiques ont fait voler en éclat les anciens rapports au travail. Il est de plus en plus difficile de pouvoir faire du beau travail, du travail bien fait, d’avoir de bonnes relations professionnelles, dans un cadre acceptable. Pouvoir faire un beau travail, c'est pouvoir être fier de ce que l'on fait, alors que l’oubli du beau, voire son empêchement, met chacun dans l'inconfort et la frustration. Faire un beau travail, c'est résister à la pression économique et gestionnaire de l'organisation. À côté de la souffrance éthique, il y a une véritable souffrance esthétique dans l’empêchement de ce beau travail qui demeure pourtant une véritable revendication professionnelle, et un droit moral pour chacun 4e de couverture

P. 7 Introduction. Du "beau", vraiment ? P. 19 1. Les sens en émoi P. 39 2. Penser la beauté et les sensations du travail au quotidien P. 61 3. L'esthétique au coeur du travail P. 93 4. Une (r)évolution de l'esthétique des productions comme des lieux du travail : vers la simplification et la fonctionnalité P. 119 5. Le beau au travail : revendications et résistance P. 139 Conclusion. Le beau, malgré tout !