Schizophrénie numérique : la crise de l’esprit à l’ère des nouvelles technologies / Anne Alombert

LivresAuteur principal: Alombert, Anne, 19..-...., AuteurLangue: français.Éditeur : Paris : Editions Allia, DL 2023Description : 1 volume (88 p.) : couv. ill. en coul. ; 17 cmISBN: 979-10-304-2967-1.Résumé :
La philosophe part du principe que le mythe d'une intelligence artificielle réalisée par la révolution numérique ne servirait qu'à dissimuler ses conséquences désastreuses pour l'homme. Pour sortir de cette schizophrénie numérique, elle suggère de ne pas laisser une poignée d'acteurs privatisés s'emparer des milieux numériques et de créer des technologies réflexives et contributives. ­ [Electre]Depuis l’émergence de l’informatique et de la cybernétique à la fin des années 50, jusqu’aux smartphones et autres objets connectés qui caractérisent aujourd’hui nos sociétés, les technologies numériques ont désormais envahi toutes les sphères de l’existence. Nous n’avons pas encore pris la pleine mesure d’un tel bouleversement. À l’inverse, le modèle industriel de la Silicon Valley s’est imposé, à travers des dispositifs que leurs créateurs eux-mêmes ne semblent plus maîtriser. Alors que les discours transhumanistes ne jurent que par les progrès exponentiels des “machines intelligentes” ou de la “réalité virtuelle”, on ne compte plus les études scientifiques décrivant la nocivité des écrans ou les dangers des réseaux sociaux. Les dispositifs numériques fondés sur la collecte massive de données et la captation des attentions des usagers ont aujourd’hui donné lieu à toutes sortes de psychopathologies qui semblent menacer les facultés de pensée. Et si le mythe d’une intelligence artificielle réalisée par la révolution numérique servait tout simplement à dissimuler ses conséquences désastreuses ? Comment sortir de cette schizophrénie numérique ? S’il est aujourd’hui urgent d’abandonner la métaphysique transhumaniste qui identifie le cerveau à l’ordinateur et assimile l’esprit à un traitement de données, il ne peut s’agir pour autant de retomber dans une opposition classique entre l’humain et la machine. Bien au contraire : nos esprits ne sont pas dans nos têtes ou dans nos neurones, ils circulent entre les individus et les générations, à travers des milieux toujours à la fois techniques, symboliques et sociaux. D’où l’importance de prendre soin de nos milieux numériques et de ne pas laisser une poignée d’acteurs hégémoniques et privatisés s’en emparer. D’où la nécessité, autrement dit, de faire du numérique une question politique et de transformer les technologies qui contrôlent nos cerveaux connectés, en des technologies réflexives et contributives, susceptibles de faire communiquer nos esprits [Editeur]
Sujet - Nom commun: Société numérique Philosophie | Intelligence artificielle | Innovation Philosophie Voir dans le SUDOC List(s) this item appears in: # Intelligence artificielle
Holdings
Item type Current library Collection Shelving location Call number Status Date due Barcode Item holds
Prêt normal Enssib Papier Pôle Information numérique et médias 004 PHI a (Browse shelf(Opens below)) Available 9202103
Total holds: 0

"Ce texte s'appuie sur les recherches effectuées dans le cadre du séminaire "Panser les écrans et les esprits" (Université Paris 8 et Université de Silésie) [...] ainsi que sur les travaux menés au sein du Conseil National du Numérique"

Autres tirages : 2024

Notes bibliogr.

La philosophe part du principe que le mythe d'une intelligence artificielle réalisée par la révolution numérique ne servirait qu'à dissimuler ses conséquences désastreuses pour l'homme. Pour sortir de cette schizophrénie numérique, elle suggère de ne pas laisser une poignée d'acteurs privatisés s'emparer des milieux numériques et de créer des technologies réflexives et contributives. ­ Electre

Depuis l’émergence de l’informatique et de la cybernétique à la fin des années 50, jusqu’aux smartphones et autres objets connectés qui caractérisent aujourd’hui nos sociétés, les technologies numériques ont désormais envahi toutes les sphères de l’existence. Nous n’avons pas encore pris la pleine mesure d’un tel bouleversement. À l’inverse, le modèle industriel de la Silicon Valley s’est imposé, à travers des dispositifs que leurs créateurs eux-mêmes ne semblent plus maîtriser. Alors que les discours transhumanistes ne jurent que par les progrès exponentiels des “machines intelligentes” ou de la “réalité virtuelle”, on ne compte plus les études scientifiques décrivant la nocivité des écrans ou les dangers des réseaux sociaux. Les dispositifs numériques fondés sur la collecte massive de données et la captation des attentions des usagers ont aujourd’hui donné lieu à toutes sortes de psychopathologies qui semblent menacer les facultés de pensée. Et si le mythe d’une intelligence artificielle réalisée par la révolution numérique servait tout simplement à dissimuler ses conséquences désastreuses ? Comment sortir de cette schizophrénie numérique ? S’il est aujourd’hui urgent d’abandonner la métaphysique transhumaniste qui identifie le cerveau à l’ordinateur et assimile l’esprit à un traitement de données, il ne peut s’agir pour autant de retomber dans une opposition classique entre l’humain et la machine. Bien au contraire : nos esprits ne sont pas dans nos têtes ou dans nos neurones, ils circulent entre les individus et les générations, à travers des milieux toujours à la fois techniques, symboliques et sociaux. D’où l’importance de prendre soin de nos milieux numériques et de ne pas laisser une poignée d’acteurs hégémoniques et privatisés s’en emparer. D’où la nécessité, autrement dit, de faire du numérique une question politique et de transformer les technologies qui contrôlent nos cerveaux connectés, en des technologies réflexives et contributives, susceptibles de faire communiquer nos esprits Editeur

There are no comments on this title.

to post a comment.

Koha version 24.05

L'Enssib est membre associée de l'Université de Lyon