Europe 1 : de la singularité au déclin (1955-2022) / Denis Maréchal

Histoire de la station de radio, de ses origines aux années 2020. L'auteur retrace la naissance d'Europe 1, qui pendant trente ans propose du contenu musical varié et renouvelle la manière de consommer la radio par la généralisation du direct et des émissions politiques. A partir de 2003, la station perd son individualité en intégrant le groupe de Vincent Bolloré et son audience chute. [Electre]Europe n°1 est né de l’imagination et de la détermination à toute épreuve d’un entrepreneur hors pair. Apatride et audacieux, Charles Michelson n’en fut pas moins remplacé peu après sa création par un homme d’affaire tout aussi remarquable Sylvain Floirat. Dans son sillage Jean-Luc Lagardère dès le milieu des années soixante-dix prit les rênes de l’entreprise en poursuivant son développement. A son écoute, l’auditeur représentatif des générations des années cinquante aux années quatre-vingt, découvrait un paysage sonore largement renouvelé. La généralisation du direct, l’indépendance de la rédaction avec les voix de Maurice Siegel, Jean Gorini, Philippe Gildas notamment ainsi que les grands débats politiques autour d’Alain Duhamel s’épanouissent à l’antenne. Sur le plan de la programmation musicale Europe n°1 reflète l’époque avec le jazz de Frank Ténot, la culture yé-yé et le rock de Daniel Filipacchi, la pop music et la chanson à texte chère à Michel Lancelot savent rester en osmose avec la jeunesse. Mais cet univers sonore inégalé va buter sur de nouveaux acteurs que sont d’abord l’éclosion des radios libres en 1981 et ensuite la révolution numérique. Les errements stratégiques d’Arnaud Lagardère qui hérite de la station à partir de 2003 vont entamer une antenne ne parvenant plus à se renouveler dans la durée. Aujourd’hui, la station sous l’emprise d’un nouvel actionnaire, Vincent Bolloré, a été prompt à reléguer l’antenne comme un simple marche pied de la chaîne C News. La conjonction d’une ambition télévisuelle et d’une idéologie néo conservatrice accentue encore une chute d’audience devenue inéluctable et préjudiciable à ce bien commun qu’est l’information. [4e de couverture]Sujet - Collectivité: Europe 1 Communication Sujet - Nom commun: Radiodiffusion Histoire

Item type | Current library | Collection | Shelving location | Call number | Status | Date due | Barcode | Item holds | |
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Prêt normal | Enssib | Papier | Pôle Information numérique et médias | 007 HIS m (Browse shelf(Opens below)) | Available | 9202265 |
Bibliographie pages 267-271. Notes bibliographiques. Chronologie
Histoire de la station de radio, de ses origines aux années 2020. L'auteur retrace la naissance d'Europe 1, qui pendant trente ans propose du contenu musical varié et renouvelle la manière de consommer la radio par la généralisation du direct et des émissions politiques. A partir de 2003, la station perd son individualité en intégrant le groupe de Vincent Bolloré et son audience chute. Electre
Europe n°1 est né de l’imagination et de la détermination à toute épreuve d’un entrepreneur hors pair. Apatride et audacieux, Charles Michelson n’en fut pas moins remplacé peu après sa création par un homme d’affaire tout aussi remarquable Sylvain Floirat. Dans son sillage Jean-Luc Lagardère dès le milieu des années soixante-dix prit les rênes de l’entreprise en poursuivant son développement. A son écoute, l’auditeur représentatif des générations des années cinquante aux années quatre-vingt, découvrait un paysage sonore largement renouvelé. La généralisation du direct, l’indépendance de la rédaction avec les voix de Maurice Siegel, Jean Gorini, Philippe Gildas notamment ainsi que les grands débats politiques autour d’Alain Duhamel s’épanouissent à l’antenne. Sur le plan de la programmation musicale Europe n°1 reflète l’époque avec le jazz de Frank Ténot, la culture yé-yé et le rock de Daniel Filipacchi, la pop music et la chanson à texte chère à Michel Lancelot savent rester en osmose avec la jeunesse. Mais cet univers sonore inégalé va buter sur de nouveaux acteurs que sont d’abord l’éclosion des radios libres en 1981 et ensuite la révolution numérique. Les errements stratégiques d’Arnaud Lagardère qui hérite de la station à partir de 2003 vont entamer une antenne ne parvenant plus à se renouveler dans la durée. Aujourd’hui, la station sous l’emprise d’un nouvel actionnaire, Vincent Bolloré, a été prompt à reléguer l’antenne comme un simple marche pied de la chaîne C News. La conjonction d’une ambition télévisuelle et d’une idéologie néo conservatrice accentue encore une chute d’audience devenue inéluctable et préjudiciable à ce bien commun qu’est l’information. 4e de couverture
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