Repenser l'enfer au XIXe siécle : entre fragmentation, réappropriation et recomposition du paysage infernal / Marie Sortais ; sous la direction de Philippe Martin

Travaux universitaires électroniquesAuteur principal: Sortais, Marie, 2001-...., AuteurCo-auteur: Martin, Philippe, Co-auteur collectivité: École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques, Villeurbanne, Rhône, Langue: français ; du résumé, français ; du résumé, anglais.Éditeur : Villeurbanne : Enssib, 2024A pour autre édition sur un support différent : Repenser l'enfer au XIXe siécle, entre fragmentation, réappropriation et recomposition du paysage infernal, Marie Sortais, 2024, Villeurbanne, Enssib, 1 vol. (293 pages)Note de thèse: Mémoire de master en sciences de l'information et des bibliothèques, Cultures de l’écrit et de l’image, Villeurbanne, Enssib, 2024Note de récompenses: Palmes de l’EnssibRésumé :
L’homme a toujours manifesté le besoin de concevoir des images de son devenir post-mortem. Ainsi une imagerie infernale prend-elle racine dans les religions antiques, avant d’être déployée par le catholicisme. Singulièrement, l’enfer est doté d’une mission à compter du VIe siècle : alors que s’édifie la pastorale de la peur, l’enfer est amené à s’incarner au cœur de représentations inquiétantes. Pourtant, à l’aune des mutations symptomatiques du XIXe siècle, au sortir de l’Ancien régime et plus clairement encore sous le Second Empire, cette entreprise ecclésiastique de terreur tend à s’étioler : dès lors, la société française et une part de ses imaginaires se désinfernalisent. Alors que la légitimité du dogme infernal faiblit, les représentations de ce dernier peuvent-elles encore faire sens ? Si l’imagerie infernale survit à ces bousculements, elle en sort plus que jamais fragmentée et déclinée en des formes et usages inédits. Surtout, l’enfer tient autant lieu d’une croyance que d’un motif, approprié par des sphères athées. C’est en se morcelant de la sorte que l’enfer peut s’émanciper de son statut de dogme terrifiant.Man has always felt the need to conceive images of his post-mortem future. Infernal imagery took root in ancient religions, before being developed by Catholicism. From the sixth century onwards, Hell was given a mission : as the pastoral ministry of fear was built up, Hell tended to be embodied in frightening representations. However, in the light of the changes that were symptomatic of the nineteenth century, at the end of the Ancien Régime and even more clearly under the Second Empire, this ecclesiastical enterprise of terror tended to wither away : from then on, French society and part of its imaginary world began to be disinfernalised. As the legitimacy of the infernal dogma waned, could its representations still make sense ? Infernal imagery may have survived these upheavals, but it has emerged more fragmented than ever, with new forms and uses. Above all, hell is as much a belief as a motif, appropriated by atheistic circles. It is by fragmenting itself in this way that Hell can emancipate itself from its status as a terrifying dogma.
Sujet - Nom commun: Enfer | Mort | Purgatoire | Arts graphiques | Pastorale (religion) | Histoire moderne et contemporaine | Superstitions | Spiritisme | Satire politique | Libre pensée | Anticléricalisme | Républicanisme Sujet - Forme: Thèses et écrits académiques Ressource en ligne : Accès au texte intégralVoir dans le SUDOC
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La pagination de l’édition imprimée correspondante est de : 293 pages

Bibliographie pages 235-245. Notes bibliographiques. Annexes

Mémoire de master en sciences de l'information et des bibliothèques Cultures de l’écrit et de l’image Villeurbanne, Enssib 2024

L’homme a toujours manifesté le besoin de concevoir des images de son devenir post-mortem. Ainsi une imagerie infernale prend-elle racine dans les religions antiques, avant d’être déployée par le catholicisme. Singulièrement, l’enfer est doté d’une mission à compter du VIe siècle : alors que s’édifie la pastorale de la peur, l’enfer est amené à s’incarner au cœur de représentations inquiétantes. Pourtant, à l’aune des mutations symptomatiques du XIXe siècle, au sortir de l’Ancien régime et plus clairement encore sous le Second Empire, cette entreprise ecclésiastique de terreur tend à s’étioler : dès lors, la société française et une part de ses imaginaires se désinfernalisent. Alors que la légitimité du dogme infernal faiblit, les représentations de ce dernier peuvent-elles encore faire sens ? Si l’imagerie infernale survit à ces bousculements, elle en sort plus que jamais fragmentée et déclinée en des formes et usages inédits. Surtout, l’enfer tient autant lieu d’une croyance que d’un motif, approprié par des sphères athées. C’est en se morcelant de la sorte que l’enfer peut s’émanciper de son statut de dogme terrifiant.

Man has always felt the need to conceive images of his post-mortem future. Infernal imagery took root in ancient religions, before being developed by Catholicism. From the sixth century onwards, Hell was given a mission : as the pastoral ministry of fear was built up, Hell tended to be embodied in frightening representations. However, in the light of the changes that were symptomatic of the nineteenth century, at the end of the Ancien Régime and even more clearly under the Second Empire, this ecclesiastical enterprise of terror tended to wither away : from then on, French society and part of its imaginary world began to be disinfernalised. As the legitimacy of the infernal dogma waned, could its representations still make sense ? Infernal imagery may have survived these upheavals, but it has emerged more fragmented than ever, with new forms and uses. Above all, hell is as much a belief as a motif, appropriated by atheistic circles. It is by fragmenting itself in this way that Hell can emancipate itself from its status as a terrifying dogma.

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