C'est pas patron, c'est ouvrier [Images animées] / Giogio Di Nella, réal.

Copyright : VG2DN, 2006

Ce film est consacré à une imprimerie coopérative située dans le XI° arrondissement de Paris, dont les salariés ont refusé la fatalité de la perte de l’outil de travail à la suite de la disparition du gérant de la société et la mise en liquidation de l’entreprise. Dans les ateliers où règne le bruit des machines de la Heidelberg ou de l’offset et dans les bureaux de l’administration, Giorgio Di Nella filme le fonctionnement d’une entreprise pas comme les autres, qui donne la primauté aux personnes et au travail plutôt qu’aux profits, avec un processus démocratique et une autonomie de gestion. Face aux machines, dans l’attention que requiert le travail (techniques qui reposent sur la sûreté et la répétition des gestes), les différents acteurs de la chaîne graphique s’expriment : gérant, conducteurs, chef de fabrication, monteur copiste, ainsi que la directrice financière. Sont abordés dans toute leur complexité les problèmes de pouvoir, les modes de décision, l’ouverture au sociétariat, la répartition des salaires, la tension entre les nécessités de pérennité économique et la volonté de ne pas être aliéné par le travail. L’entreprise a été fondée par un groupe de militants anarchistes et le film rend aussi compte de cet héritage-là à travers les témoignages de ceux qui l’ont créée. L'organisation du travail repose sur la motivation et la responsabilité et non sur la hiérarchie. (Résumé de la jacquette)