Amazon cover image
Image from Amazon.com

De bons voisins : enquête dans un quartier de la bourgeoisie progressiste / Sylvie Tissot

LivresAuteur principal: Tissot, Sylvie, 1971-...., AuteurLangue: français.Éditeur : Paris : Raisons d'agir, DL 2011Description : 1 vol. (313 p.-[16] p. de pl.) : ill. en noir et en coul., cartes, couv. ill. en coul. ; 23 cmISBN: 978-2-912107-63-3.Collection : Cours et travaux (Paris), 1629-5455Résumé : Présentation de l'éditeur : "En 2005, une habitante de Boston, aux Etats-Unis, se plaint auprès d'une association de quartier : sur une des artères commerçantes, juste à côté d'un restaurant réputé pour ses fabuleux brunchs dominicaux, stationnent, en fumant, d'anciens toxicomanes logés dans un foyer de réinsertion. Une négociation s'ensuit, et les liens établis de longue date entre les propriétaires blancs et les associations caritatives, très nombreuses dans cet ancien quartier populaire, permettent de régler l'affaire. De nouvelles règles sont imposées aux résidents du foyer. Ils n'auront désormais plus le droit de stationner regroupés sur les trottoirs. Ils sont invités à marcher quand ils fument. Cet exemple illustre les formes de contrôle que les résidents les plus fortunés savent mettre en ouvre dans l'espace urbain. Les avocats, les cadres dirigeants, les médecins et les consultants qui habitent ce quartier progressivement embourgeoisé depuis les années 1960 sont parvenus, en se mobilisant, à contrôler les espaces publics et les populations les plus " indésirables ", et à surveiller avec vigilance les projets immobiliers et les activités commerciales. C'est pourtant une partie de ces mêmes résidents qui ont défendu l'aménagement, dans la même rue, de logements semi collectifs pour des sans-logis. Face à une opposition virulente, un groupe de propriétaires se sont battus pour ce projet, au nom d'une " diversité " qu'ils brandissent comme un étendard. L'ouvrage proposé analyse transformations qui traversent les élites depuis les années 1960 et apporte ainsi un éclairage nouveau sur le fonctionnement de la distinction sociale. Pour cela, il part d'une enquête dans un quartier populaire d'une grande ville de la côte Est des Etats-Unis : naguère l'un des plus stigmatisés de la ville, peuplé de bars tenus par la mafia, d'hôtels meublés occupés par des immigrés venus du monde entier, de prostituées, et de résidents noirs formant près de la moitié de la population, il est aujourd'hui un quartier branché, vanté pour son architecture et la vie artistique qui fleurit dans les friches industrielles réhabilitées. Cette enquête montre que, loin d'annuler les distances sociales, les migrations des résidents fortunés dans les centres-villes dégradés les reconduisent et parfois les exacerbent : mise à distance des plus démunis, création d'espaces exclusifs, marquage du territoire par de nouveaux commerces et styles de vie... L'espace urbain est bien, de ce point de vue, un des sites privilégiés d'observation des inégalités, et des stratégies qui alimentent la reproduction sociale."Sujet - Nom commun: Embourgeoisement (urbanisme) -- États-Unis Boston (Massachusetts) | Quartiers (urbanisme) -- Aspect social -- États-Unis Boston (Massachusetts) | Développement communautaire urbain -- États-Unis Boston (Massachusetts) | Discrimination dans le logement -- États-Unis Boston (Massachusetts) | Bourgeoisie -- États-Unis Boston (Massachusetts) | Urbanisme, Participation des citoyens -- États-Unis -- Boston (Massachusetts) 1990-2020 Sujet - Forme: Enquêtes Voir dans le SUDOC
Holdings
Item type Current library Collection Shelving location Call number Status Date due Barcode Item holds
Prêt normal Enssib Papier Pôle Savoirs 805 GEO t (Browse shelf(Opens below)) Available 8593374
Total holds: 0

Autre tirage : 2016

Erreur dans la numérotation des pages : lire p. 299 au lieu de 301

Notes bibliogr. Index

Présentation de l'éditeur : "En 2005, une habitante de Boston, aux Etats-Unis, se plaint auprès d'une association de quartier : sur une des artères commerçantes, juste à côté d'un restaurant réputé pour ses fabuleux brunchs dominicaux, stationnent, en fumant, d'anciens toxicomanes logés dans un foyer de réinsertion. Une négociation s'ensuit, et les liens établis de longue date entre les propriétaires blancs et les associations caritatives, très nombreuses dans cet ancien quartier populaire, permettent de régler l'affaire. De nouvelles règles sont imposées aux résidents du foyer. Ils n'auront désormais plus le droit de stationner regroupés sur les trottoirs. Ils sont invités à marcher quand ils fument. Cet exemple illustre les formes de contrôle que les résidents les plus fortunés savent mettre en ouvre dans l'espace urbain. Les avocats, les cadres dirigeants, les médecins et les consultants qui habitent ce quartier progressivement embourgeoisé depuis les années 1960 sont parvenus, en se mobilisant, à contrôler les espaces publics et les populations les plus " indésirables ", et à surveiller avec vigilance les projets immobiliers et les activités commerciales. C'est pourtant une partie de ces mêmes résidents qui ont défendu l'aménagement, dans la même rue, de logements semi collectifs pour des sans-logis. Face à une opposition virulente, un groupe de propriétaires se sont battus pour ce projet, au nom d'une " diversité " qu'ils brandissent comme un étendard. L'ouvrage proposé analyse transformations qui traversent les élites depuis les années 1960 et apporte ainsi un éclairage nouveau sur le fonctionnement de la distinction sociale. Pour cela, il part d'une enquête dans un quartier populaire d'une grande ville de la côte Est des Etats-Unis : naguère l'un des plus stigmatisés de la ville, peuplé de bars tenus par la mafia, d'hôtels meublés occupés par des immigrés venus du monde entier, de prostituées, et de résidents noirs formant près de la moitié de la population, il est aujourd'hui un quartier branché, vanté pour son architecture et la vie artistique qui fleurit dans les friches industrielles réhabilitées. Cette enquête montre que, loin d'annuler les distances sociales, les migrations des résidents fortunés dans les centres-villes dégradés les reconduisent et parfois les exacerbent : mise à distance des plus démunis, création d'espaces exclusifs, marquage du territoire par de nouveaux commerces et styles de vie... L'espace urbain est bien, de ce point de vue, un des sites privilégiés d'observation des inégalités, et des stratégies qui alimentent la reproduction sociale."

There are no comments on this title.

to post a comment.

Koha version 24.05

L'Enssib est membre associée de l'Université de Lyon