Des valeurs : une approche sociologique / Nathalie Heinich


Item type | Current library | Collection | Shelving location | Call number | Status | Date due | Barcode | Item holds | |
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Prêt normal | Enssib | Papier | Pôle Savoirs | 805 PHI h (Browse shelf(Opens below)) | Available | 862863B |
Notes bibliographiques en bas de pages. Index p. [393]-398
En appendice, choix de documents
"Valeurs" : jamais ce terme n'a été aussi fréquemment invoqué, alors même qu'il est peu ou mal défini. Plutôt que de contourner ou de disqualifier la question, Nathalie Heinich l'aborde avec sérieux, au moyen des outils des sciences sociales, en adoptant une approche descriptive, compréhensive et résolument neutre. Elle montre ainsi que les valeurs ne sont ni des réalités ni des illusions, mais des représentations collectives cohérentes et agissantes. Contrairement à la philosophie morale, qui prétend dire ce que seraient de "vraies" valeurs, la "sociologie axiologique" s'attache à ce que sont les valeurs pour les acteurs : comment ils évaluent, opinent, pétitionnent, expertisent ; comment ils attribuent de "la" valeur, en un premier sens, par le prix, le jugement ou l'attachement ; comment les différents objets valorisés (choses, personnes, actions, états du monde) deviennent des "valeurs" en un deuxième sens (la paix, le travail, la famille) ; et comment ces processus d'attribution de valeur reposent sur des "valeurs" en un troisième sens, c'est-à-dire des principes largement partagés (la vérité, la bonté, la beauté), mais diversement mis en oeuvre en fonction des sujets qui évaluent, des objets évalués et des contextes de l'évaluation. L'analyse pragmatique des jugements produits en situation réelle de controverse, de différend impossible à clore, tels les débats sur la corrida, permet à l'auteur de mettre en évidence la culture des valeurs que partagent les membres d'une même société. On découvre ainsi que, contrairement à quelques idées reçues, l'opinion n'est pas réductible à l'opinion publique, pas plus que la valeur ne l'est au prix, ni les valeurs à la morale ; que les valeurs ne sont ni de droite ni de gauche ; et qu'elles ne sont ni des entités métaphysiques existant "en soi", ni des constructions arbitraires ou des dissimulations d'intérêts cachés. [4e de couverture ]
Introduction. La guerre des valeurs Première partie. De l’opinion à l’évaluation : pragmatique du jugement de valeur 1. Les formes d’attribution de la valeur 2. Degrés de l’opinion 3. Formes de l’opinion 4. Sociologie de l’évaluation : comment les experts évaluent 5. Jugements de fait et jugements de valeur Partie II. Ce que valoir veut dire : la grandeur, les biens, les principes 6. Les trois sens du mot « valeur » 7. Valeur-grandeur : ce que valent les choses 8. Valeurs-objets : ce que les gens valorisent Partie III. Sociologie axiologique 9. Valeurs-principes : au nom de quoi l’on valorise 10. Essai de grammaire axiologique 11. Conflits de registres de valeurs 12. Objets-frontières 13. Petits arrangements avec les valeurs Conclusion. La place des valeurs Annexes Appendice. Humanités et sciences sociales à l’épreuve des valeurs Remerciements Index des noms
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